La fin de vie

Cet article traite le sujet de La fin de vie : soins, accompagnement et dignité

Introduction:

La fin de vie est une étape délicate qui confronte le patient, ses proches et les soignants à des réalités humaines, médicales et éthiques complexes.
Elle implique une prise en charge globale centrée sur la qualité de vie, le soulagement de la souffrance et le respect de la dignité.
La médecine ne vise plus la guérison mais le confort, l’accompagnement, et l’écoute. C’est dans cette optique que s’inscrivent les soins palliatifs, soutenus par des obligations déontologiques et humaines essentielles.

1. Obligations et soins palliatifs:

1.1 Les obligations déontologiques:

Les soignants ont le devoir de respecter la volonté du patient, de soulager sa douleur et d’éviter toute forme d’obstination déraisonnable.
Le Code de déontologie médicale impose une attitude respectueuse, humaine et attentive à la souffrance physique, psychologique et morale.

1.2 Soins palliatifs et soins terminaux:

Les soins palliatifs visent à améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies graves, évolutives ou terminales.
Ils associent un soulagement optimal des symptômes, une prise en charge globale (physique, psychique, sociale, spirituelle) et un accompagnement du patient et de ses proches jusqu’à la mort.
Les soins terminaux désignent les actions de fin de vie, dans les derniers jours ou heures.

2. Réactions psychologiques en fin de vie:

Les personnes âgées face aux maladies en phase terminale peuvent ressentir :

  • Une angoisse de la mort.
  • Une tristesse profonde.
  • Des regrets, des sentiments d’abandon ou d’inutilité.
  • Parfois une acceptation sereine, en lien avec leurs croyances ou leur histoire.
  • Une écoute empathique, une communication authentique, et un soutien psychologique adapté permettent d’atténuer ces souffrances morales.

    3. Les symptômes d’inconfort en fin de vie:

    3.1 Nursing et mobilisation:

    Le nursing vise à assurer le confort corporel : toilette douce, changements de position réguliers pour éviter les escarres, installation ergonomique.
    La mobilisation douce limite la douleur et préserve la dignité.

    3.2 Hydratation, alimentation et symptômes digestifs:

    En fin de vie, l’hydratation et l’alimentation sont souvent diminuées. Il faut éviter les interventions invasives inutiles.
    Les nausées, vomissements, constipation ou diarrhée doivent être soulagés par des traitements adaptés.

    3.3 La dyspnée:

    La sensation de manque d’air est angoissante. Elle peut être soulagée par une position demi-assise, de l’oxygène, des médicaments (morphine à faible dose), et surtout par une présence rassurante.

    3.4 L’incontinence et la rétention urinaire:

    Ces troubles nécessitent une gestion discrète, respectueuse : changes adaptés, sondage si nécessaire, hygiène rigoureuse. L’objectif est d’éviter l’humiliation et le malaise.

    3.5 Le sommeil, la vigilance et l’agitation:

    L’insomnie, les troubles du sommeil, la confusion ou l’agitation terminale sont fréquents. Ils nécessitent un environnement apaisant, parfois une sédation légère, toujours une présence bienveillante.

    4. L’accompagnement psychologique:

    La présence d’un psychologue, d’un soignant attentif ou d’un accompagnant formé est essentielle. Il ne s’agit pas toujours de parler, mais d’être là, d’écouter, de respecter le silence parfois.
    L’accompagnement spirituel ou religieux est également à respecter selon les convictions du patient.

    5. L’aide aux familles:

    Les proches vivent cette période avec stress, tristesse et parfois culpabilité. Leur implication doit être valorisée, leur souffrance entendue.
    Des temps d’échange, de relecture de l’histoire du patient, et un soutien psychologique peuvent les aider à faire leur deuil dans de meilleures conditions.

    6. L’aide aux équipes:

    La mort répétée de patients peut engendrer une souffrance émotionnelle chez les soignants. Il est nécessaire de :

  • Créer des espaces de parole.
  • Favoriser les réunions d’équipe pour parler du vécu émotionnel.
  • Offrir des formations pour mieux comprendre les enjeux de la fin de vie.
  • Conclusion:

    La fin de vie ne se résume pas à une succession de symptômes à gérer, mais à une relation humaine profonde, marquée par le respect, la dignité, et l’accompagnement global.
    Elle convoque l’ensemble de la personne, corps et esprit, et engage les soignants dans une démarche éthique et humaine.
    L’objectif n’est plus de guérir, mais de soulager, accompagner, et soutenir.

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