Cette article explore l’Épidémiologie du cancer chez les personnes âgées
Introduction:
Le vieillissement de la population mondiale s’accompagne d’une augmentation significative de la fréquence des maladies chroniques, dont le cancer constitue une part majeure.
Après 65 ans, le risque de développer un cancer augmente de manière exponentielle, faisant de cette tranche d’âge la plus concernée par cette pathologie.
Comprendre l’épidémiologie du cancer chez les personnes âgées est donc essentiel pour adapter les stratégies de dépistage, de traitement et d’accompagnement à leurs besoins spécifiques.
1. Une fréquence croissante après 65 ans:
Selon les données épidémiologiques actuelles, plus de 60 % des nouveaux cas de cancer surviennent chez des personnes âgées de 65 ans ou plus.
Cette surreprésentation est liée à plusieurs facteurs :
Cette forte prévalence souligne l’importance de repenser les politiques de santé publique pour intégrer pleinement la dimension gériatrique dans la lutte contre le cancer.
2. Les cancers les plus fréquents chez les seniors:
La répartition des types de cancers varie avec l’âge. Chez les sujets âgés, on observe une prévalence élevée des cancers suivants :
a) Cancer de la prostate:
b) Cancer du sein:
c) Cancer colorectal:
d) Cancer du poumon:
e) Autres cancers:
3. Espérance de vie et qualité de vie : deux notions clés:
L’espérance de vie à 65 ans varie selon les pays et les conditions socio-économiques, mais elle dépasse aujourd’hui souvent 20 ans.
Ainsi, un diagnostic de cancer chez un senior ne doit pas automatiquement conduire à un renoncement thérapeutique.
Toutefois, la prise en charge doit tenir compte de plusieurs éléments :
L’évaluation gériatrique globale permet d’adapter les traitements à chaque situation.
Conclusion:
Le cancer chez les personnes âgées représente un enjeu majeur de santé publique. Sa fréquence élevée après 65 ans et la diversité des types de cancers nécessitent une approche personnalisée, centrée sur l’état global du patient.
L’objectif n’est pas uniquement d’allonger la vie, mais aussi d’en préserver la qualité. Cela suppose une collaboration étroite entre oncologues, gériatres, soignants et patients.

Titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un CEC de médecine d’urgence et de catastrophe avec une expérience de cinq années en tant qu’urgentiste et onze années en tant que médecin généraliste au Service de Médecine Interne et de Gériatrie au sein d’un hôpital universitaire. Dévouée à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies chroniques chez les personnes âgées.