Cancer de la vessie

Cet article traite Le sujet du cancer de la vessie : mieux comprendre pour mieux agir

Introduction

Le cancer de la vessie est un cancer relativement fréquent, surtout chez les personnes de plus de 60 ans.
Bien que souvent détecté à un stade précoce, il a tendance à récidiver et nécessite un suivi à long terme.
Cet article propose une explication simple et claire de cette maladie, de ses causes à ses traitements, pour vous aider à mieux la comprendre et à en parler avec un professionnel de santé.

1. Qu’est-ce que la vessie ?

La vessie est un organe creux situé dans le bas de l’abdomen. Elle fait partie des voies urinaires et sert à stocker l’urine produite par les reins avant qu’elle ne soit évacuée par l’urètre.

2. Qu’est-ce que le cancer de la vessie ?

Le cancer de la vessie se développe à partir des cellules tapissant l’intérieur de la vessie, appelées cellules urothéliales.

Il existe plusieurs types :

  • Le carcinome urothélial (ou transitionnel) : le plus fréquent.
  • Le carcinome épidermoïde : plus rare, souvent lié aux infections chroniques.
  • L’adénocarcinome : très rare.
  • La maladie peut être :

  • Non infiltrante : localisée à la surface de la vessie.
  • Infiltrante : touche la paroi musculaire ou s’étend au-delà.
  • 3. Qui est concerné ?

    Le cancer de la vessie touche principalement :

  • Les hommes (environ 4 fois plus que les femmes).
  • Les personnes âgées : plus de 70 % des cas surviennent après 65 ans.
  • 4. Quels sont les facteurs de risque du Cancer de la vessie ?

    Les principaux facteurs de risque sont :

  • Tabac : responsable d’environ 50 % des cas.
  • Exposition professionnelle à des substances chimiques (colorants, peintures, caoutchouc…).
  • Infections urinaires chroniques.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie ou radiothérapie pelvienne.
  • Prédispositions génétiques (plus rares).
  • 5. Quels sont les symptômes ?

    Le signe d’alerte principal est la présence de sang dans les urines (hématurie), souvent indolore.
    Autres signes possibles :

  • Brûlures ou douleurs en urinant.
  • Besoin fréquent d’uriner.
  • Infections urinaires à répétition.
  • Douleurs pelviennes ou lombaires à un stade avancé.
  • 6. Comment se fait le diagnostic ?

    Le diagnostic repose sur :

  • Une analyse d’urine (recherche de sang ou de cellules anormales).
  • Une cystoscopie : examen visuel de l’intérieur de la vessie à l’aide d’un tube souple.
  • Un scanner des voies urinaires (uro-scanner).
  • Une biopsie lors de la cystoscopie pour confirmer la nature de la tumeur.
  • 7. Quels sont les traitements ?

    Le traitement dépend du type de cancer, de sa taille, de sa profondeur et de l’état de santé du patient.
    ✅ Pour les cancers non infiltrants :

  • Résection transurétrale de la vessie (RTUV) : ablation de la tumeur par les voies naturelles.
  • Instillations vésicales : traitement local par la vessie (ex : BCG ou chimiothérapie) pour éviter les récidives.
  • ✅ Pour les cancers infiltrants :

  • Cystectomie : ablation totale ou partielle de la vessie.
  • Chimiothérapie avant ou après chirurgie.
  • Radiothérapie parfois en complément ou alternative à la chirurgie.
  • ✅ Suivi :

  • Très important car les récidives sont fréquentes, même pour les formes superficielles.
  • Cystoscopies régulières (tous les 3 à 12 mois selon les cas).
  • 8. Pronostic et qualité de vie

    Le pronostic est généralement bon pour les cancers non infiltrants, mais nécessite une surveillance à long terme.
    Pour les formes avancées, le pronostic est plus réservé, mais les progrès en chimiothérapie et immunothérapie améliorent les résultats.
    La qualité de vie peut être préservée grâce à des soins adaptés, y compris après cystectomie.

    9. Peut-on prévenir ce cancer ?

    Oui, partiellement :

  • Arrêter de fumer est le principal moyen de prévention.
  • Éviter l’exposition professionnelle à des substances chimiques.
  • Traiter rapidement les infections urinaires chroniques.
  • Conclusion

    Le cancer de la vessie est une maladie sérieuse mais souvent détectable à un stade précoce. Le rôle du dépistage, du suivi et de la prévention est crucial, surtout chez les personnes âgées ou exposées à des facteurs de risque.
    Si vous observez des symptômes urinaires inhabituels, parlez-en sans tarder à votre médecin.

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