Traitement de l’incontinence fécale

Cet article expose le Traitement de l’incontinence fécale du médical, aux rééducations spécialisées jusqu’aux interventions chirurgicales.

Introduction:

L’incontinence fécale, définie comme la perte involontaire de matières fécales, est une pathologie fréquente chez les personnes âgées, impactant profondément leur qualité de vie, leur estime de soi, et leur autonomie.
Sa prise en charge repose sur une approche pluridisciplinaire, intégrant à la fois des traitements médicaux, des rééducations spécialisées et, dans certains cas, des interventions chirurgicales.
L’objectif est d’améliorer la continence, limiter les complications cutanées et sociales, et permettre au patient de conserver le plus longtemps possible son indépendance.

1. Traitement médical:

1.1 Les médicaments et la prise en charge fonctionnelle:

Le traitement médical vise à régulariser le transit intestinal et renforcer les fonctions de continence :

  • Régulation du transit : des laxatifs doux sont utilisés en cas de constipation, tandis que des ralentisseurs du transit (ex. lopéramide) sont utiles dans les cas de diarrhée.
  • Modification du régime alimentaire : l’enrichissement en fibres peut améliorer la consistance des selles.
  • Prise en charge fonctionnelle : elle comprend l’éducation à la défécation (toilette à heures fixes), l’adaptation de l’hygiène et l’aide aux déplacements aux toilettes.
  • 1.2 Les mesures physiologiques et électrophysiologiques:

  • Biofeedback : c’est une méthode de rééducation qui apprend au patient à contrôler son sphincter anal et ses sensations rectales à l’aide de capteurs.
  • Stimulation électrique : elle peut renforcer les muscles périnéaux chez les patients avec une faiblesse sphinctérienne.
  • Kinésithérapie périnéale : exercices de renforcement du plancher pelvien, similaires à ceux utilisés pour l’incontinence urinaire.
  • 2. Traitement chirurgical:

    Le recours à la chirurgie est envisagé en cas d’échec du traitement médical, ou lorsque l’incontinence est liée à une atteinte anatomique identifiable :

  • Sphinctéroplastie : réparation du sphincter anal endommagé, souvent après un traumatisme obstétrical.
  • Neurostimulation sacrée : une technique innovante visant à stimuler les nerfs sacrés pour améliorer la fonction du sphincter.
  • Injection de bulking agents : agents injectés dans le canal anal pour augmenter la résistance sphinctérienne.
  • Colostomie palliative : envisagée dans les cas très sévères, irréversibles ou chez des patients dépendants, elle permet de dériver les selles dans une poche.
  • 3. Modalités pratiques du traitement:

    La stratégie thérapeutique dépend de la cause, de la sévérité de l’incontinence, de l’état général du patient et de ses capacités cognitives :

  • Une évaluation globale gériatrique est essentielle pour adapter les traitements.
  • La prise en charge est progressive et individualisée, allant des mesures simples aux interventions plus complexes.
  • L’accompagnement par une équipe pluridisciplinaire (médecin, infirmier, kinésithérapeute, diététicien, psychologue) est souvent nécessaire.
  • Conclusion:

    Le traitement de l’incontinence fécale chez les séniors repose sur une approche holistique, combinant mesures hygiéno-diététiques, rééducation, traitements médicamenteux, et parfois chirurgie.
    La sémiologie précise permet d’identifier le type d’incontinence, conditionnant le choix thérapeutique.
    Le traitement vise non seulement la restauration partielle ou complète de la continence, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie du patient, dans une démarche humaine et respectueuse de sa dignité.

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